Auditionnée mardi dernier par la commission d’enquête sénatoriale dédiée au “rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion de la grippe H1N1“, Roselyne Bachelot s’est exprimée sur les négociations concernant l’annulation des 50 millions de doses de vaccins. Annoncée début janvier par la ministre de la santé, cette résiliation représentait un manque à gagner de 358 millions d’euros pour les fabricants. Lors de son audition, la ministre a confirmé qu’un accord était en passe d’être trouvé. L’Etat va ainsi indemniser les laboratoires à hauteur de 48 millions d’euros.
Le laboratoire Novartis, concerné par l’annulation de 7 millions de vaccins (65,4 millions d’euros), a signé un accord avec l’Etat pour une indemnisation de 16 % de la somme initialement prévue, soit 10,5 millions d’euros. “C’est une excellente base“, a jugé Roselyne Bachelot, précisant que des discussions étaient toujours en cours avec les deux autres fabricants concernés : GSK pour l’annulation de 32 millions de doses (224 millions d’euros) et Sanofi-Pasteur pour 2 millions de doses (12,5 millions d’euros). La ministre souhaite “traiter tous les laboratoires à la même enseigne et, en aucun cas, indemniser un quelconque manque à gagner, mais seulement des dépenses engagées“.Face à la commission d’enquête, la ministre de la santé a de nouveau justifié ses décisions prises dans la gestion de la pandémie. “J’ai fait le choix de protéger d’abord la santé de mes concitoyens plutôt que d’envisager le seul angle du coût financier. Je l’assume“, a-t-elle insisté. Roselyne Bachelot a également répondu aux questions relatives à l’indépendance des experts ayant conseillé le gouvernement. Le président de la commission, François Autain (Parti de gauche) avait fait référence à “une gigantesque manipulation au profit des firmes pharmaceutiques“, parlant également de “liens incestueux“ entre ces experts et les laboratoires pharmaceutiques. “Ce n’est pas parce qu’un expert va travailler pour un laboratoire que son expertise n’est pas valable ou qu’elle est orientée“, s’est défendue la ministre en insistant sur le respect du “principe de transparence“.Jeudi dernier, les ministères de l’Intérieur et de la Santé ont communiqué les coûts engagés pour la campagne de vaccination contre la grippe A. Au total, 670 millions d’euros ont été dépensés, soit l’équivalent de 111 euros pour chacun des 6 millions de Français qui se sont fait vacciner. Inclus dans cette somme globale, le paiement des personnels est évalué à 172 millions d’euros. Le coût de l’envoi des bons de vaccination est de 52 millions d’euros, celui de la logistique liée à la vaccination est de 39 millions et celui du matériel de vaccination est de 23 millions. Sarah LaînéSources :Le Figaro – 26 mars 2010Le Monde – 23 et 24 mars 2010PHOTO : STEVENS FREDERIC/SIPAClick Here: Bape Kid 1st Camo Ape Head rompers