Lou Doillon pose en couverture de Vanity Fair, forte d’un troisième album, Soliloquy, et d’une tournée. En citation d’ouverture des pages de son interview, on peut lire “Je ne voulais plus être une chose fragile“. À 36 ans, elle pose un regard lucide et serein sur son travail, mais aussi sur sa situation familiale, hantée à jamais par des fantômes : celui de Serge Gainsbourg dans un premier temps, et celui de sa soeur aînée Kate Barry, disparue en 2013. Et si on la ramène inlassablement à ses proches – surtout pour critiquer ce qu’elle fait –, elle remarque aussi qu’elle n’entre dans aucune case : pas assez française, pas assez anglaise, pas assez actrice, trop Doillon, trop mode… “J’ai systématiquement eu le pied dans la porte tout en ayant l’impression d’avoir été sur des murets toute ma vie.” Mais il est vrai que Lou Doillon se distingue de sa soeur Charlotte Gainsbourg, qui évoquait les disparus dans son disque, et de sa mère Jane Birkin qui a publié un livre très intime : “J’ai eu envie de cavaler dans l’autre sens“, estime-t-elle. Mais lors de son interview, elle va revenir sur une scène très émouvante avec sa mère lors du dernier défilé Gucci à Paris en septembre dernier, qui nous permet de mieux dessiner leur relation.
Maman de Marlowe (né en 2002), dont le père est le musicien John Ulysses Mitchell, Lou Doillon a tracé sa route en parallèle des femmes de sa vie, sa mère et ses deux soeurs, mais avec leur présence et leur soutien, toujours. Son fils ne se destine pas au cinéma, pour le moment en tout cas, échaudé par son expérience devant la caméra de son grand-père Jacques Doillon. D’après son compte Instagram – qu’il ne semble plus guère alimenter depuis 2014 – il aurait du goût pour le dessin, comme sa maman…
Homer
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