Les footballeurs, sportifs les plus dopés ?

En 2008, l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) a analysé des prélèvements de cheveux sur 138 sportifs professionnels. Résultats ? 16,5 % des 138 échantillons ont révélé la présence de DHEA, un stéroïde anabolisant. L’AFLD qui a présenté en conférence de presse les résultats de son étude le 18 mars dernier, parle cependant “de sondage, plutôt que de résultats statistiques“. Néanmoins les taux élevés dans d’autres sports que le cyclisme interpellent.

En 2008, c’est au total 138 sportifs professionnels issus du football, du rugby, de l’athlétisme et du cyclisme qui ont été contrôlés dans le cadre de la lutte contre le dopage. Et 16,5 % d’entre eux avaient donc des traces dans leur organisme de DHEA, une substance interdite par l’Agence mondiale antidopage (AMA).La DHEA, cette hormone prise habituellement pour tenter de ralentir la vieillesse et décelable dans ces prélèvements de cheveux, semble donc être une hormone courue par les sportifs, et pas seulement cyclistes : 21,8 % des footballeurs contrôlés étaient dopés à ce stéroïde anabolisant, contre 17,6 % des cyclistes amateurs, 16,7 % des rugbymen, 13,22 % des athlètes, et 10,8 % des cyclistes pros “seulement“. “C’est la preuve qu’il n’y a pas du dopage que dans le cyclisme“, a souligné Pierre Bordry, président de l’AFLD.Au cours de cette étude, 3  cas de dopage à la testostérone et 1 cas mêlant DHEA et testostérone ont également été détectés.Le président de l’AFLD s’est dit “surpris“ par l’ampleur des taux de DHEA pris par les athlètes et a tenu à nuancer les choses en précisant que “ces résultats n’ont pas de valeur statistique“.C’était la première fois que l’Agence Antidopage faisait réaliser par 2 laboratoires des analyses sur des échantillons de cheveux. L’AFLD a précisé qu’elle ne prendrait pas de mesures disciplinaires ni ne révélerait le nom des sportifs concernés. Il s’agit plutôt de “voir ceux qui prennent ce genre de produits cesser de le faire car ils sont dangereux pour la santé“, a indiqué le président de l’agence.La DHEA, qui est très difficilement détectable dans le sang et les urines, se prendrait hors des périodes de compétition, c’est pourquoi Pierre Bordry souhaite “accroître les contrôles hors compétition dans le football et le rugby et cibler d’avantages les sportifs concernés“. Après la suspicion sur les performances des cyclistes, faut-il aujourd’hui rejeter les exploits des footballeurs et rugbymen? En tout cas cette révélation est inquiétante et donne l’occasion de rappeler que le dopage, hormonal ou non, met en danger la santé des sportifs, y compris amateurs.Source : Lemonde.fr, mars 2009Click Here: All Blacks Rugby Jersey

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