En France, le traitement préventif anti-VIH n’est pas autorisé. Pourtant, de nombreuses personnes dépistées par Aides ont partagé leur intérêt à l’occasion d’une vaste enquête menée cette année par l’association de lutte contre la maladie. Résultat : peu de sondés connaissaient l’existence de ce traitement.
36,7% des personnes dépistées par Aides seraient prêts à prendre le traitement préventif anti-VIH.
Du 31 mars au 13 avril 2014, Aides a mené l’enquête auprès de 3.000 personnes correspondant à différents types de populations vulnérables face au VIH. L’association, qui lutte contre le Sida depuis 1984, précise en effet qu’il “n’existait pas de données en France sur les caractéristiques (genre, âge, pratiques, etc.) des personnes qui seraient potentiellement intéressées par cet outil“. Pour l’heure, une minorité de personnes dépistées avait connaissance de ce traitement préventif. Les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres personnes de leur sexe sont les plus nombreux (19,7%) à connaître l’existence de ce dispositif, moins les hétérosexuels (6,1% des femmes et 5,7% des hommes). Et pourtant, 36,7% des sondés seraient prêts à prendre ce traitement, dont 11,1% sans hésiter. En réalité, 1.109 personnes sauteraient sur l’occasion dès qu’une autorisation interviendrait. À noter que certaines personnes ont déjà recours à ce traitement préventif en l’absence de cadre légal. 4,5% de l’échantillon sont concernés, dont surtout des homosexuels (74%).AFP/RelaxnewsSource : Dossier de presse Aides – novembre 2014