Nicolas et Guy Bedos, leur dernier Noël avec Gisèle Halimi : souvenir en photo

Gisèle Halimi est morte mardi 28 juillet 2020, au lendemain de son 93e anniversaire. “Elle s’est éteinte dans la sérénité, à Paris“, comme l’a fait savoir l’un de ses trois fils, Emmanuel Faux, à l’AFP. Avocate de renom qui s’est battue toute sa vie pour les femmes et leurs droits, elle était également la marraine de Nicolas Bedos.

Quelques minutes seulement après l’annonce de la disparition de cette femme qui a tant compté pour lui, Nicolas Bedos lui a rendu hommage sur les réseaux sociaux. “Ma marraine adorée, quelle vie que la tienne ! Les femmes te doivent tant ! La société te doit beaucoup et moi je te dois trop. Nos mercredis m’ont tout appris, j’ai eu tellement de chance. Cette année vient du diable, je la hais comme je t’aime. On va te relire avec respect. Le paradis affiche complet“, a écrit le réalisateur et acteur de 41 ans dans un message empreint de tristesse et de nostalgie. 2020 ne l’a effectivement pas épargné puisque la mort de sa marraine est intervenue quelques semaines seulement après celle de son papa. Guy Bedos est décédé le 28 mai dernier à l’âge de 85 ans, il repose désormais en Corse, dans le village de Lumio.

Gisle Halimi.

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On a eu une petite dispute

Dans l’édition du mercredi 29 juillet 2020 de Libération, le réalisateur de La Belle Époque revient justement sur ce Noël. Nicolas Bedos se souvient de sa marraine comme d’une femme “qui, jusqu’au bout, n’a cessé de réfléchir, elle n’était que curiosité et révolte, sur la condition humaine, les démunis…” “Même si elle était ultrasensible à la beauté, l’art, l’humour, il fallait que ce soit nourri de sens, il n’y avait presque pas de place pour la frivolité“, confie le complice de Doria Tillier à Libération. Pour preuve que la réflexion était toujours bien là chez Gisèle Hamili, malgré ses 92 ans, elle avait débattu avec son filleul pendant les fêtes. “À Noël dernier, par exemple, on a eu une petite dispute, à propos de la fiction. Elle disait : ‘Dans le fond, le roman ne m’intéresse plus, c’est le témoignage qui importe.’ Le divertissement lui paraissait parfois obscène“, partage Nicolas Bedos. Et la vivacité d’esprit et le franc-parler de sa marraine vont énormément lui manquer : “Comme papa, elle maniait avec brio la balance entre tendresse et coups de griffes.

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