Jean-François Delfraissy est en première ligne de cette crise sanitaire, qui dure depuis un an. Pas épargné par les critiques de la majorité, le président du conseil scientifique semble pressé de le quitter et ne s’en cache pas.
Si certains au sommet de l’État se laissent parfois aller à parler des “connards du conseil scientifique”, Emmanuel Macron n’utilise pas ce langage mais a néanmoins de plus en plus de mal à supporter le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy. Et ce dernier, lui, serait pressé de quitter ses fonctions. C’est lui-même qui semble ne même plus s’en cacher devant les députés. “Je n’ai pas demandé à être président du Conseil scientifique. J’ai même demandé à en sortir au mois de juillet”, rappelle Jean-François Delfraissy, visage de la crise sanitaire depuis déjà un an. Le message est clair.
Mais alors pourquoi ce professeur de 71 ans, à la tête du comité consultatif national d’éthique depuis 2016, est-il encore là ? “Quitter le navire à ce moment-là, ça ne fait pas partie de mon éthique personnelle. Nul n’est irremplaçable. Mais quand on a construit quelque chose pendant un certain temps, il est difficile de le quitter alors même qu’on est à un moment encore difficile, mais où on a une porte de sortie pour l’été 2021″, répond-t-il. Une porte de sortie pour laquelle on devrait encore patienter et passer probablement pas une période difficile. C’est ce que laisse sous-entendre le professeur Jean-François Delfraissy en parlant d’une “situation difficile […] à la fois sur les zones rouges et aussi sur d’autres régions de France où l’épidémie sera probablement amenée à s’aggraver dans les semaines qui viennent”. Pour lui, les vaccins auront un rôle déterminant.
Des coups “durs” et “rudes”
Quoi qu’il advienne, le président du CCNE risque de se souvenir longtemps de cette période de pandémie. En janvier dernier, L’Opinion qui citait des conseillères d’Emmanuel Macron révélait que ce dernier surveillait de près le Pr Delfraissy. En cause, ses revirements médiatiques, largement commentés, agaçait au plus haut point le chef de l’État. Déjà au mois de décembre, le président du conseil scientifique avouait dans les colonnes de L’Express que s’il s’attendait à recevoir des coups, il avait été surpris que ces derniers soient si “durs” et “rudes”.
Crédits photos : Blondet Eliot/ABACA
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