Le conseil national du sida dénonce un "échec" de la politique française de dépistage

Chargé d’évaluer la politique de dépistage du Sida en France, le Conseil national du Sida tire la sonnette d’alarme dans un rapport expliquant que si les chiffres sont en baisse en matière de nouveaux malades diagnostiqués, ils ne sont pas aussi bons qu’ils devraient l’être par rapport aux autres pays.

Sommaire

  1. “52% des personnes nouvellement diagnostiquées n’avaient jamais fait un test de dépistage”

A l’approche de la journée mondiale de lutte contre le

Sida, le 1er décembre, les nouvelles ne sont pas aussi bonnes qu’on le croit. Si le 9 octobre 2019, Santé Publique France rapportait une diminution du nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité en 2018, dans un rapport, publié le 27 novembre 2019, le Conseil national du Sida et des hépatites virales descend la politique de dépistage dans l’Hexagone. “Les indicateurs ne montrent pas de réduction de l’épidémie en France d’un niveau aussi important qu’à l’étranger, dans des villes et des pays comparables aux nôtres”, expliquent les auteurs. 

52% des personnes nouvellement diagnostiquées n’avaient jamais fait un test de dépistage”Selon eux, les chiffres tendent à suggérer une baisse mais si c’est le cas elle reste très minime. “Les objectifs “3X95” que la France s’était fixés d’ici 2020, ne seront pas atteints”, estime le CNS.  En quoi consiste ces objectifs ? Que 95% des personnes infectées soient diagnostiquées, 95% des personnes diagnostiquées soient sous traitement antirétroviral et que ce soit un succès pour 95% d’entre-elles.“L’analyse des données épidémiologiques montre, que l’épidémie se poursuit en France au sein de populations exposées telles que les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), les femmes et les hommes nés à l’étranger, en particulier en Afrique sub-saharienne, qui pour beaucoup se contaminent en France”, explique le rapport qui qualifie les chiffres analysés comme “un échec”. Les experts pointent du doigts “le fait que l’accès au dépistage demeure un enjeu majeur pour infléchir l’épidémie”. La surveillance épidémiologique indique que “52% des personnes nouvellement diagnostiquées n’avaient jamais fait un test de dépistage et 30% présentaient un stade avancé de la maladie.” “La situation actuelle est inacceptable alors que tous les outils permettant d’enrayer l’épidémie sont disponibles, allant du dépistage du VIH (sérologies conventionnelles, TROD, autotests) aux traitements antirétroviraux : TasP (Treatment as Prevention), PrEP (Prophylaxie pré-exposition) et TPE (traitement post-exposition)”, juge le CNS. Les auteurs publient alors une série de recommandations concernant la politique de dépistage française qui présente des “faiblesses” et nécessite une “remobilisation forte”. 

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