Trois millions de diabétiques, 7 % de malades supplémentaires par an : face au fléau, la Sécu a affiché jeudi les résultats positifs de son programme Sophia auquel adhèrent 226 000 Français. Un succès toutefois à relativiser si l’on considère qu’1,8 million de patients sont éligibles à ce programme.
Le programme Sophia séduit 226 000 patients diabétiques.
Sophia consiste principalement en un service de “coaching“ téléphonique, assuré par 140 infirmiers et infirmières (270 à la fin 2013). Recrutés en interne par l’Assurance maladie, ils s’assurent du suivi du traitement des adhérents, en liaison avec les quelque 56 000 médecins qui participent au programme. Expérimenté en 2008 dans 10 départements, le programme, gratuit, qui fait actuellement l’objet d’une campagne publicitaire, est progressivement généralisé à l’ensemble du territoire.Ce service est bien reçu par ses bénéficiaires, assure l’assurance maladie. “Quand les gens sentent qu’on s’occupe d’eux, ils sont contents“, a commenté devant la presse son directeur, Frédéric van Roekeghem. Il était, en 2011, en revanche moins bien reçu par les services de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), qui avaient jugé ce programme d’accompagnement des patients diabétiques coûteux et peu efficace sur le plan médical.Les diabétiques éligibles au programme sont au nombre de 1,8 million. Atteints de
diabète de type 1 (sous insuline) ou de type 2 , ils doivent être âgés de plus de 18 ans et pris en charge à 100 % par le régime général d’Assurance maladie au titre des affections de longue durée (ALD).L’Assurance maladie affiche un objectif de 350 000 adhérents à Sophia pour la fin 2013, mais espère dépasser les 400 000. C’était, rappelons-le, déjà son objectif en novembre 2010 lorsqu’elle avait présenté un premier bilan de ses expérimentations (
voir notre article sur le sujet).Sophia, un programme jugé coûteux et peu efficace par l’IgasSelon les premières études effectuées sur la période 2009-2011, les adhérents ont “à caractéristiques égales, des dépenses de soins moins élevées que la population témoin, qu’il s’agisse des dépenses de soins de ville ou d’hospitalisation“, assure l’Assurance maladie, précisant qu’elle étendra par la suite le même type de programme pour les
asthmatiques.Le programme Sophia est fondé sur le volontariat de l’adhérent, ce qui signifie que les malades précaires et moins informés n’y participeront pas, font valoir certaines critiques. “C’est comme cela que se creusent les inégalités de santé“, a estimé pour l’AFP le Dr Claude Leicher, président du syndicat de médecins généralistes MG France qui soutient le programme Azalée.Ce programme, aux moyens plus modestes, et par ailleurs soutenu par l’Assurance maladie, consiste à faire intervenir dans des cabinets médicaux ou pluridisciplinaires des infirmières (une cinquantaine actuellement, le double prévu fin 2013) pour s’occuper du dépistage et du suivi des patients diabétiques, en liaison avec le médecin, mais en vis-à-vis avec les patients et non par téléphone.Selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) de 2012, le diabète est devenu la plus importante des ALD et représente 13 milliards d’euros de dépenses de l’Assurance maladie.Amélie Pelletier avec AFP/RelaxnewsSource : Point d’information de l’Assurance maladie, le 21 février 2013.Click Here: Cardiff Blues Store