Asthme : qui faut-il consulter ?

De nombreux asthmes restent méconnus, parce qu’ils ne se manifestent pas par des crises typiques. Même une fois le diagnostic posé, beaucoup de malades ne sont pas pris en charge de manière optimale, faute d’un suivi adéquat ou d’un respect suffisant des prescriptions. Pour mettre toutes les chances de son côté, il est important de consulter les bonnes personnes et de bien connaître sa maladie.

Il vous arrive d’être essoufflé sans raison ou d’avoirdes accès de toux, souvent nocturnes. Votre enfant a unerespiration sifflante, une toux sèche ou encore n’arrive pasà retrouver son souffle après un effort. Il s’agitpeut être d’un asthme et un diagnostic précis doitêtre posé le plus vite possible. En effet, une priseen charge précoce est indispensable pour prévenir lasurvenue de crises graves et éviter que cette maladie ne sepérennise.Du généraliste au pneumologueAsthme spécialistesLa première personne àconsulter devant ces signes respiratoires est votre médecintraitant ou le pédiatre de votre enfant, qui vousinterrogera très précisément pour essayer deconfirmer le diagnostic et rechercher des facteursdéclenchant les crises. Il pourra également mesurervotre souffle à l’aide d’un petit appareil appelédébitmètre de pointe, dans lequel il faut souffler.Cet examen permet parfois de dépister des formesméconnues, ne se manifestant que par des signes peucaractéristiques. Mais, les résultats peuventêtre normaux, sans que cela n’élimine en rien lediagnostic d’asthme. Des explorations plus approfondies au moyend’épreuves fonctionnelles respiratoires confirmeront aveccertitude la présence d’un asthme. Ces explorations sontréalisées dans un service de pneumologie. Elles ontégalement l’intérêt d’évaluerl’importance de l’obstruction bronchique caractéristique del’asthme et de permettre de suivre l’efficacité destraitements.Si votre médecin suspecte un asthme, il vous adressera donctrès probablement à un pneumologue, pour laréalisation de ces épreuves. Un suivispécialisé est également indispensable danstoutes les formes d’asthme grave, c’est-à-direentraînant une gêne permanente ou des crisessévères ou répétées, ou encorelorsqu’un asthme s’aggrave malgré le traitement. Enrevanche, un asthme intermittent, avec des crises espacéeset bien contrôlées par les traitements classiques,peut très bien être suivi par legénéraliste.Le rôle de l’allergologueUne fois le diagnostic posé, il est indispensable de menerune enquête pour rechercher une origine allergique. Celle-ciest d’autant plus probable qu’il existe des cas d’allergie dans lafamille et que l’asthme est apparu tôt. Trois quarts desasthmes chez l’enfant sont liés à une allergie. Uneconsultation d’allergologie est donc souvent indiquée. Destests cutanés (prick-tests) pourront êtreréalisés pour rechercher si certaines substances(allergènes) déclenchent une réaction.L’identification d’allergènes impose des mesuresd’éviction pour éviter les crises. Dans certains cas,une désensibilisation peut être tentée, quidoit être toujours supervisée par un allergologue.Les écoles de l’asthmeIl est indispensable pour un asthmatique de bien connaître samaladie. Cela permettra d’appliquer des mesures deprévention adaptées et de bien gérer sontraitement. Si les crises sont fréquentes, on ne peut queconseiller de suivre les formations dispensées dans lesécoles de l’asthme. Ces structures, présentes danschaque département, assurent des séancesd’enseignement par petits groupes, avec des médecins, desinfirmières, des kinésithérapeutes. L’objectifest d’acquérir toutes les connaissances nécessairessur la maladie et son traitement et d’apprendre à maniercorrectement le débitmètre de pointe et lesdispositifs d’inhalation. La présence d’unkinésithérapeute souligne l’intérêt del’exercice physique pour les asthmatiques, qui ont souvent tendanceà réduire leurs activités, de peur d’aggraverleurs symptômes. En réalité la pratique d’unsport est au contraire recommandé, y compris chez l’enfant,pour améliorer la capacité respiratoire. En casd’asthme déclenché par l’effort, lesmédicaments pour prévenir la crise devront simplementêtre pris avant le début de la séance. Lekinésithérapeute pourra conseiller un programmed’exercice, pour se réadapter progressivement auxdépenses physiques.Une aide psychologiqueL’asthme n’est pas une maladie psychologique et le stress ou lesconflits psychiques n’ont pas de responsabilité dans sonapparition. En revanche, une fois la maladie présente, desfacteurs émotifs peuvent favoriser le déclenchementde crises. En cas d’anxiété importante, destechniques de relaxation sont parfois utiles pour abaisser leniveau de tension. Un support psychologique peut aussi aiderà accepter la maladie et les contraintes qui y sontliées, et changer les représentations plus ou moinsconscientes que l’on a de l’asthme. Cette étape esttrès importante pour pouvoir gérer ensuitecorrectement son traitement. Mais ce travail sur lareprésentation de la maladie et les idées faussesqu’elle génère peut souvent être fait au coursdes consultations médicales ou dans les écoles del’asthme.Enfin, quel que soit le stade de l’asthme, en cas de crisesinhabituelles ou devant la présence de signes degravité (inefficacité du traitement habituel,difficultés à parler, baisse de 30 % du débitexpiratoire de pointe…) c’est le 15 qu’il faut faire, si votremédecin n’est pas immédiatement joignable. En effet,un avis médical est indispensable de toute urgence pourmettre rapidement en œuvre un traitement plus énergiquequi pourra éviter une détresse respiratoiregrave.Dr Chantal GuéniotClick Here: cheap sydney roosters jersey

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