Plus de 200 médicaments en vente libre dans les officines

La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a présenté la liste des médicaments qui passeront devant le comptoir des pharmaciens. Cette mesure de vente en libre-service dans les officines vise à faire baisser le prix des produits en instaurant une logique de concurrence.
Jusqu’à présent, l’ensemble des médicaments, même vendus sans prescription, étaient stockés derrière le comptoir : le demander au pharmacien était une étape obligatoire. Le gouvernement vient d’annoncer un décret pour que certains d’entre eux soient mis en vente en libre service dans les officines au sein d’espaces dédiés. La liste comprend 217 médicaments allopathiques répondant aux maux les plus courants : contre la douleur, la toux, la fièvre, mais également des produits pour le sevrage tabagique. Ont également été pris en compte 12 médicaments de médecine par les plantes, ainsi que 15 produits de l’ordre de l’homéopathie.
L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (Afssaps) est en charge des critères d’éligibilité du passage des médicaments en libre-service. Cette liste pourrait donc s’allonger au fil du temps suivant les médicaments soumis à l’organisme par les laboratoires.

L’Afssaps mettra en place des outils d’informations à disposition des patients et des pharmaciens : fiches descriptives sur l’usage des molécules en fonction des symptômes, poster rappelant les règles à suivre face à la notice des médicaments… Afin que les personnes ne soient pas livrées à elles-mêmes dans leur achat. Le gouvernement entend également à ce que le pharmacien conserve son rôle de conseil : il aura un rôle primordial dans la sécurisation de ces traitements en automédication.
En parallèle, un observatoire des prix sera mis en place “afin que l’ensemble de la chaîne soit conscient du rôle qu’il a à jouer“ selon la ministre. Par ailleurs, les résultats de ce libre accès feront l’objet d’une évaluation par le ministère de la santé (impact sur le bon usage, la sécurité…).
D’après le gouvernement et l’Association Française de l’Industrie Pharmaceutique pour une Automédication responsable (AFIPA), cette mesure devrait induire une baisse des tarifs pour les médicaments vendus dans ces conditions.
Source : Conférence de presse de Roselyne Bachelot au Ministère de la Santé – Juillet 2008 et conférence de presse de l’AFIPA – Juin 2008

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