L’obésité chez la femme, facteur de risque d’un second cancer ?

Si l’obésité est connue pour être un facteur de risque cardiovasculaire (hypertension, insuffisance cardiaque, etc.), elle pourrait également l’être aussi pour les récidives de cancers. En effet, d’après les résultats d’une étude française (Inra et Inserm), il y a davantage de deuxième cancer, après un premier cancer du sein, lorsqu’une femme est obèse ou en surpoids.

L’obésité ou le surpoids liés à une augmentation du risque de second cancer du sein ?

Alors que le surpoids et l’obésité concernent près d’un Français sur deux, une équipe de chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et de l’Inserm se sont intéressés au lien potentiel entre surcharge pondérale et risque de nouveau cancer après un premier

cancer du sein. Pour ce faire, ils ont dans un premier temps compilé toutes les études publiées à ce sujet.  Ainsi, à partir de 3329 résumés identifiés et examinés, plus de 440 articles ont été analysés et finalement 13 études prospectives pertinentes (5 études de cohortes et 8 études cas-témoins nichées dans des cohortes) ont pu être incluses dans des méta-analyses.
 
Résultat, les femmes dont l’indice de masse corporelle (

IMC) est égal ou supérieur à 30 (

obésité) au moment du diagnostic du premier cancer du sein développaient davantage un second cancer (pas forcément du sein) que celles ayant avec un  IMC compris entre 18 et 25 (corpulence normale) : +37 % pour le risque de cancer du sein controlatéral, +40 % pour le cancer du sein (controlatéral ou ipsilatéral), +96 % pour le cancer de l’

endomètre et +89 % pour le

cancer colorectal.Par ailleurs, si une personne voit son IMC augmenter de 5 (passant par exemple de 22 à 27 ou alors de 27 à 32),  le risque de second cancer du sein controlatéral augmente alors de 12 % et celui de cancer de l’endomètre augmente de 46 %.“Ces résultats montrent que la surcharge pondérale, facteur de risque modifiable présent lors d’un premier cancer, augmente le risque de développer par la suite un second cancer. Ils soulignent l’importance des politiques de prévention visant à réduire la prévalence du surpoids et de l’obésité“, concluent les principaux auteurs de l’étude.Par contre cette analyse ne dit pas si c’est la surcharge graisseuse directement, ou si c’est son vécu psychologique, le fait de faire des régimes dangereux et de regrossir derrière, ou encore la présence de certains gènes qui augmentent le risque retrouvé dans ces études. Pour conclure sur ce sujet, il faudrait donc faire… d’autres études.Yamina SaïdjSource :

Excess body weight and second primary cancer risk after breast cancer: a systematic review and meta-analysis of prospective studies, Breast Cancer Res Treat. 5 août 2012Click Here: Golf special

work_outlinePosted in News

Leave a Reply