Des chercheurs brésiliens ont montré que les patients décédés de la grippe A présentaient une forme “progressive et rapidement mortelle“ de la maladie. Cette étude a été réalisée auprès de 21 patients décédés de la grippe H1N1 en juillet et août à Sao Paulo au Brésil. Les résultats seront publiés dans l’édition du 1er janvier du journal de la société américaine des maladies thoraciques.
Après les américains, des chercheurs brésiliens ont autopsié des victimes de la grippe A afin de déterminer les causes précises des décès. En moyenne, ces malades sont décédés six jours après leur admission à l’hôpital. 72 % des patients étaient âgés de 30 à 59 ans et les trois quarts présentaient des affections sous-jacentes, telles que des maladies cardiaques ou des cancers. Chez 38 % des patients, une infection bactérienne, une bronchopneumonie, s’est ajoutée à la grippe H1N1, nécessitant ainsi un traitement antibiotique. Ce traitement avait d’ailleurs été administré en préventif à 73 % des malades. D’habitude, tous les malades atteints d’une infection H1N1 non mortelle présentent de la fièvre, une toux et des courbatures. En revanche, et sans pouvoir l’expliquer, “la plupart des patients présentant une forme mortelle de la maladie avec des difficultés respiratoires, ont eu moins fréquemment de la fièvre et des courbatures“, observe le Dr Mauad, professeur au Département de Pathologie à l’Université de Sao Paulo et principal auteur de l’étude. Par ailleurs, les scientifiques brésiliens ont également découvert “une réponse immunitaire aberrante dans les poumons de certains individus“, certainement impliquée dans l’évolution fatale de l’infection H1N1. Cette observation pourrait laisser penser “qu’une réponse inflammatoire trop importante déclenchée par l’infection virale, a pu dégénérer et endommager les tissus pulmonaires, provoquant ainsi des lésions pulmonaires aiguës et une insuffisance respiratoire mortelle“, souligne John Heffner, l’ancien président de la société américaine des maladies thoraciques. “Nous souhaitons approfondir nos efforts dans la compréhension des réponses immunitaires en cas d’infection sévère, cela pourrait déboucher sur de nouvelles approches thérapeutiques“, a déclaré le Dr Mauad. “Tous les cas de l’étude ont présenté une forme progressive et rapidement fatale de la maladie, caractérisée par une déficience grave de la fonction respiratoire“, concluent les auteurs de l’étude. Mais des recherches complémentaires sont nécessaires afin de comprendre comment et pourquoi certains patients sont victimes de cette progression fatale de la grippe H1N1. Sarah LaînéSource :Lung Pathology in Fatal Novel Human Influenza A (H1N1) Infection, Mauad et al, American Thoracic Society Journal,23 décembre 2009,
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